Conseils pour Managers
(update 18/01/2000)

Normalement, le manager n'a rien à voir avec la production d'un album. Mais si j'ai prévu une rubrique pour lui, c'est que bien souvent, le "manager" typique d'un groupe de rock français gère bien plus que cela. En fait, c'est presque toujours lui qui effectue les démarches administratives permettant de réunir le budget pour la production de l'album, de monter les dossiers de financement, de protéger les morceaux, de s'assurer que les divers droits dérivés sont couverts, etc...

Mon but n'est pas ici de résumer toutes les ficelles d'un métier à part entière, il s'agit plutôt de gagner du temps en studio. Je me suis donc limité à cela, et c'est déjà beaucoup (voir les autres rubriques de conseils !!!)


Droits d'auteurs sur les "samples"

Dans bien des styles musicaux, il est coutumier maintenant d'inclure dans les morceaux des samples (échantillons, pour les over-francophones !) tirés d'albums bien souvent très connus. Même s'ils ne sont pas issus d'albums connus, il y a tout de même des lois qui sont très claires sur le sujet.

Plutôt que de se retrouver avec un procès aux fesses une fois que l'album marche assez bien, il convient de "clearer" chaque sample en contactant la maison de disque correspondante. Le titre Pump up the Volume de MARRS comportait une quarantaine de samples dont la plupart ont provoqué un procès, le tout forma un cas nouveau dans le domaine des droits d'auteur, et depuis ce temps là, les droits se sont endurcis. Certains labels de rap, style qui exploite les samples à outrance, ont des avocats qui passent le plus clair de leur temps non pas à tirer d'affaire les chanteurs qui tabassent les hôtesses de l'air, femmes de chambres ou femmes tout court, mais à "clearer" les samples des projets en cours.

Ecoutez donc ce que font les musiciens lors des séances de composition en répét, et débatez avec eux du risque à prendre à ne pas contacter les maisons de disque. A moins que le sample ne soit tellement traffiqué qu'il en devienne méconnaissable...


Pochette de l'album, livret, concepts...

N'attendez pas que le pré-mastering soit terminé pour vous inquiéter enfin de ce qui compte tout de même beaucoup pour un album : le visuel.

Discutez dès la pré production des concepts que vous comptez appliquer au livret, au CD lui-même et au boîtier (vous ne voulez peut-être pas le boîtier "crystal" standard ?). Ca peut paraître bizarre, mais un groupe qui sait déjà ce qu'il veut pour sa pochette aide le producteur à mieux cibler le genre de son souhaité. Voir des esquisses, des dessins, des photos, des textes, peut l'inspirer aussi pour l'ambiance globale de l'album.

De toute façon, rien que pour des raisons techniques, il vaut mieux avoir les films prêts pour l'imprimeur bien avant que le pré-mastering soit terminé :

Si vous vous débrouillez bien, entre le moment où l'usine reçoit le glass master et le moment où elle peut vous livrer les CD, il faut compter environ 7 jours ouvrables.

Alors que quoi qu'il arrive, il faut compter minimum 15 jours pour le travail d'imprimerie ! C'est étrange car c'est tout de même une technologie nettement plus basique que celle du CD, où on travaille au dixième de micron près.

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