Méthode Actuelle |
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Dans le cas précédent, nous avons vu que la plupart des films étaient toujours tournés sans l'aide de time-code. Il y a tout de même de nombreux avantages à tirer de l'utilisation du TC au tournage, facilitant grandement la post production, comme nous allons le voir maintenant... |
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Le grand changement par rapport aux 2 méthodes précédentes réside dans le tournage |
Vous avez, bien entendu (!?!?!?), lu la section concernant le déroulement d'un tournage, ce qui fait que la suite va vraiment vous sembler familière :
Bien qu'il y ait plusieurs variantes possibles, le but d'un tournage au time-code est d'associer aux images et aux sons les mêmes adresses dès le départ, pour éviter les pertes de temps en resynchronisation. Soit un générateur externe (Aaton OriginC+, par exemple) soit le magnétophone, peuvent servir de source pour ces adresses.
Côté son, le time-code est généralement enregistré en LTC sur une piste dédiée du magnétophone.
Côté image, il existe divers systèmes, qui représentent les adresses sous forme de code-barres ou de petits points sur la pellicule :
A droite, le code barre Arriflex.
A gauche, la matrice de l'Aatoncode, avec l'adresse HH:MM:SS en clair.
Bien que, en théorie, un clap ne soit pas nécessaire lorsqu'on tourne au time-code, puisque les supports image et son enregistrent les mêmes adresses, la plupart des chef-ops (sinon tous) préfèrent la redondance que leur apporte des adresses aussi imprimées "en clair" sur la pellicule, grâce à un clap électronique. Je suis sûr que vous en avez déjà vu plusieurs fois à la télé : ce sont ces claps avec un énorme afficheur rouge vif montrant les 8 chiffres du TC.
Certains claps électroniques comportent un générateur de TC intégré, que le deuxième assistant opérateur met à jour fréquemment en le connectant à la sortie du générateur de TC principal du tournage (voir ci-dessus), puis on espère que le générateur interne du clap ne dérivera pas trop par rapport à ce générateur principal.
Certains claps ne comportent que l'afficheur de TC (pas de générateur intégré), et doivent rester connectés en permanence au générateur de TC principal. Cela peut être fait par le biais d'un câble (qui finira bien par s'emberlificotter quelque part) ou par le biais d'une liaison HF : un émetteur envoit le TC du générateur principal, et un récepteur est fixé au dos du clap, branché sur l'entrée TC. Au moins avec ce type de clap, on n'a pas de soucis de dérive possible entre générateurs, puisqu'il n'y en a qu'un !
Vous avez probablement remarqué, grâce à tous ces "making-of" de clips ou de films, que les chiffres sur l'afficheur du clap se figent tout à coup lorsque le deuxième assistant opérateur "fait son clap". Il y a une raison, bizarre certes, à cela : souvenez-vous qu'une caméra n'est jamais rien qu'un appareil photo (!!!) qui prend 24 clichés par seconde. Imaginez qu'à chaque cliché, le clap décide, rien que pour rigoler, d'incrémenter juste à ce moment là son adresse (en vériré, il y a une chance sur deux que cela arrive !!!). Vous ne filmeriez que les changements d'adresses, pas les adresses en question. Les adresses, ou du moins le chiffres des images, seraient flous. Le clap fige donc son afficheur lorsque le deuxième assistant opérateur appuie sur un bouton pour "faire son clap", pour qu'au moins une adresse soit correctement imprimée sur la pellicule.
Dès le tournage, un (ou plusieurs) magnétoscope(s) enregistrent l'image et le son ainsi que le time-code sur bande vidéo, de manière à fournir immédiatement un support de travail au monteur du film. Pour les plus perspicaces, et plus particulièrement pour ceux qui viennent de lire les pages concernant le cas précédent : c'est comme si, dès le tournage, on était déjà rendu au stade où, suite à un télécinéma, le son a été conformé aux images.
Le monteur obtient effectivement un support sur lequel figurent les images et le son, aux mêmes adresses de time-code.
Traîtement de l'image |
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Traîtement du son |
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l'image du film est fin prête ! |
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