Si le chef opérateur ne dispose pas d'un moniteur vidéo
capable d'indiquer la valeur de plan (ce que cadre exactement la caméra), c'est effectivement vers le cadreur que le perchman doit se tourner pour
obtenir cette précieuse information.
Qui se fait engueuler quand la perche entre dans le cadre ?
Même si c'est le cadreur qui n'a pas respecté le cadre prévu
?? Hein ???
Vous avez deviné.
Avant que la visée vidéo ne soit quasi-systématisée,
certains cadreurs profitaient même lâchement de cela, en criant "perche"
pour interrompre une prise dont ils avaient foiré le mouvement. Personne n'allait
vérifier après si la perche était effectivement entrée
dans le cadre, puisque les mauvaises prises ne sont pas exploitées (même
pas tirées en positif à partir du négatif). Maintenant
que le réalisateur et le chef opérateur son ont chacun un moniteur
de contrôle, ce stratagème n'est plus possible. |
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visée optique :

modèle Aaton avec cadre super 35mm, rapport 1.78 (extérieur)
et cadre TV (intérieur)
La visée d'une caméra comporte (au minimum, car il
y a des tas de modèles différents) un cadre en filigranne, qui
délimite ce qui sera réellement imprimé sur la pellicule.
Le cadreur peut donc "voir venir" la perche dans le champ lors des répétitions
techniques. Ici, le second cadre, intérieur au premier, indique ce qui sera
réellement vu sur un écran de télévision.
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